19 Février 2013
Aujourd'hui mon fils, tu en veux au monde à ton père et à moi d'avoir trahi ce qu'on était
Ce qu'on croyait ce que tu crois d'avoir choisi pour notre vie ce que toi tu n'acceptes pas
Et c'est comme ça que tu le dis et c'est pour ça que tu nous parles pas
tu claques les portes tu cris tu pleures
tu comprends pas notre bonne humeur Ohoh
Tu dis que notre vie elle est pourrie
Et que jamais tu n'en voudras
Tu dis qu'ce monde il est à chier
Et qu'tous les grands sont des blaireaux
Qui passent leur temps à obéir à des crétins doublés de salauds
Ben mon poussin t'as p'têt pas tort
Quand on survie on est p'têt mort
Mais pour t'avoir et te donner un jour la chance d'avoir le choix
On ferme nos gueules on courbe la tête on serre les dents juste pour toi
On est p'têt vieux on est p'têt bêtes
mais toi au moins pour nous T'y crois
Tu crois en une révolution qui un grand soir va tout changer
Tu crois qu'avec l'éducation l'anarchie pourrait triompher
Tu dis que la monnaie c'est crade et que le travail c'est dépassée
Que les patrons sont des affreux et les patronnes des mal baisées
Ben mon poussin t'as p'têt pas tort
Quand on survie on est p'têt mort
On se laisse brasser toute la journée et sans broncher on se fait jeter
Comme on voulait pas exploiter on est réduit à l'esclavage
T'as bien raison de te rebeller puisque à vrai dire c'est de ton âge
Tu nous ne trouve nuls de te dire ça
Toi qui voudra jamais changer
Si c'est d'mon âge tu nous as dit les bougies j'veux plus les souffler
Quand on est grand on est aveugle on devient con on s'bourgeoise
On n'entend plus le monde qui beugles on ne voit que nos petites vies sournoises
Regarde-moi bien mon petit poussin regarde ta mère et ses rejetons
Au sein de tout ce que tu rejettes regarde bien ton éducation
Ton père et moi on s'est blessé on a renoncé on est malade
Mais y'a la trace de notre point Levé, c'est le tient au dessus des barricades